« D'azur à deux fers de lance adossés et touchant les bords de l'écu, joints par un bâton, mis en fasce, accompagné en chef et en pointe d'une rose; le tout d'argent coupé de l'un dans l'autre.»
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de Neuilly le
Vendin
En examinant ce tableau, on constate que la population, qui, en 1810, était de 1472 habitants, a suivi une progression constante jusqu’en 1856, où elle s’est élevée a 1570. La brusque augmentation de prés de 200 habitants, qui s’est produite en 1851 et qui ne s’est pas maintenue, doit provenir d’une erreur des agents recenseurs. A partir de 1856, la population a continuellement décru, et d’une manière très sensible, jusqu’en 1886, où elle n’est plus que de 974 habitants, chiffre duquel elle ne peut guère s’éloigner, attendu qu’elle est a peine suffisante pour assurer l’exploitation du sol.
Une des principales causes de cette diminution si sensible, qui s’est produite à partir de 1856, est que c’est au début de cette période qu’a commencé à s’accentuer le mouvement d’émigration des jeunes gens vers les villes. Ils se faisaient maçons, couvreurs, charpentiers, raboteurs de parquets, marchands des quatre saisons. Tout d’abord, ils revenaient passer l’hiver au pays, s’y mariaient, puis repartaient au printemps, laissant leur femme, qui, tout en élevant ses enfants, cultivait un coin de terre. Cet état de choses dura une dizaine d’années. Vers 1866, les mœurs s’étant modifiées, l’esprit de famille s’étant développé, la femme commença à suivre son mari, et bientôt de nombreuses familles quittèrent le pays pour n’y revenir qu’accidentellement ; ce qui explique cette perte d’environ 250 habitants en 6 ans, de 1866 a 1872. Il faut ajouter qu’en 1871 une épidémie de variole enleva 68 personnes, ce qui contribua également a la décroissance de la population.
Le nombre des grandes familles a aussi très sensiblement diminué ; alors qu’autrefois celles de 10 à 12 enfants n’étaient point rares, a peine en trouve-t-on quelques unes de 6 à 7 aujourd’hui. On peut en attribuer la cause à l’amour du bien-être qui va en grandissant, au désir qu’ont les parents de procurer une certaine aisance à leurs enfants, et surtout à leur crainte de voir morceler le petit domaine qu’ils ont péniblement acquis.
Bourg.
– Le bourg de Neuilly-le-Vendin est agréablement situé sur un coteau qui descend en pente douce, vers le sud-est, jusqu’aux bords de la Mayenne.
En face, du sommet d’un plateau qui domine la rivière, sur l’autre rive, et d’où l’on découvre entièrement sa longue ligne de maisons aux toits d’ardoises, de détachant à peine du vert sombre des arbres, un étranger lui donnerait une importance bien autre que celle qu’il a réellement.
Une route large et légèrement tortueuse le traverse sur une longueur de six cents mètres, bordée, sauf quelques rares intervalles, d’habitations gaies, aux façades blanches et aux fenêtres ombragées de vignes et ornées de plantes aux fleurs variées, qui leur donnent, en été, un air de fraicheur et de coquetterie.
Point de régularité dans la construction de ces maisons, ni dans la hauteur de leurs toits. Aucune n’est remarquable, mais plusieurs se distinguent par leur élégance ou le petit parterre qui leur sert d’entrée. La rue principale est coupée perpendiculairement au milieu par une autre plus étroite. Dans un des angles qu’elles forment, au milieu d’une place assez spacieuse, s’élève l’église, de construction toute récente, dont le clocher de granit taillé à jour excite la curiosité des nombreux touristes, qu’attirent en été, dans notre contrée, l’établissement thermal et les sites pittoresques de Bagnoles-de-l’Orne.
Au centre du bourg, tout prés de l’église, est le presbytère, de construction ancienne, et aux extrémités, les deux maisons d’école. Du point le plus élève, l’on découvre au midi, un assez vaste horizon. Au premier plan, et assez rapproches, des monticules aux flancs boisée vont s’étageant, vers le sud-ouest, jusqu'à la forêt d’andaine. Dans le vert sombre de ce cadre, apparaissent clairement les quelques maisons du petit bourg de la Baroche-Gondouin, et la tour de l’église de Madré, perchée comme un nid d’aigle.
Derrière, et beaucoup plus loin, vers le sud-est, se dessine une ligne d’un bleu pale légèrement ondulée : c’est la ramification des collines de Normandie qui prend naissance aux environs de Prez-en-Pail, d’étend sur les communes de Villepail, de Javron et du Ham, et va se perdre aux environs de Mayenne. De ses sommets vaporeux, émerge la pointe des clochers de St Cyr-en-Pail et de Charchigné.
Hameaux.
– Par suite de la décroissance continuelle de la population, qui s’est surtout fait sentir dans la partie rurale, la plupart des hameaux ont beaucoup perdu de leur importance.
Nous avons dressé plus loin un tableau des principaux avec leur population comparée en 1851 et en 1896.
La plupart tirent leur nom de leur situation ou de leur aspect : les Champs, le Tertre, situés sur des hauteurs, le Plessis, la Lande, le Clos, les Noes, - de noue, terre grasse. – les Terriers, - dans les terres – terre grasse. – les Terriers, - dans les terres – Préaux, -( prés hauts élevés) - Courdhoux (cours – doux) – près d’un ruisseau dont le cours est très lent, le Pont-Rouge, - près d’un pont sur la Mayenne, - la Plardiere (pelardiere), - de pelard, arbre dépouillé de son écorce, - Ce hameau est situé près de la forêt de la Motte.
Quelques-uns semblent tirer leur origine de noms de familles : la Martinière, de Martin, la Robillardière (ferme), de Robillard. La Bouderie est ainsi nommée sans doute à cause du caractère boudeur de ses habitants.
Fermes.
Pendant et après la Révolution, les terres des fiefs de Vaugeois, de la Rochelle, et du Bois-Hamelin et autres, ayant été vendues, furent achetées par de petits propriétaires qui les partagèrent entre leurs enfants ; aussi n’y a-t-il plus aujourd’hui une seule grande ferme dans la commune. Les plus importantes sont celles de Marmaigne (34 hectares), du Tertre (28 hectares) et de la Robillardière (27 hectares).
Châteaux.
Depuis que Vaugeois a été réuni à St Ouen-le-Brisoult, la commune de Neuilly-le-Vendin ne possède plus un seul château.